LES VILLAGES MORTS: LE GERBAL ET LA CHAUMETTE

Sur le causse de Mende, au dessus de la ville, se trouve deux villages qui ont été vendus à l'Etat par leurs derniers habitants en 1905 : le Gerbal et la Chaumette.
A cette date, il reste un habitant au Gerbal et une famille à la Chaumette. On est loin de la quinzaine de famille qui habitait ici au début du XIXe siècle.

Ces villages vivaient de l'élevage des moutons et de la culture du blé mais à partir du XVIe siècle, la demande de laine explose en Europe.
Les cheptels deviennent de plus en plus grands et le déboisement des surfaces s'intensifie et finira par causer, quelque siècle plus tard, l'épuisement des sols.
Ce sont donc des terres très appauvries et lessivées qui sont cédées à l'Etat pour qu'il y implante la forêt actuelle.

De ces villages il reste les ruines des habitations, à l'exception d'un ensemble à la Chaumette restauré par l'ONF dans les années 60.
Ces maisons, entièrement en calcaire, sont des modèles de l'habitat caussenard.
Le corps de logis a deux niveau : rez-de-chaussée en habitation et l'étage dédié au stockage, est accompagné d'une bergerie surmonté de sa grange.
La totalité de ces constructions est en pierre, il n'y a pas de bois de qualité et de dimension suffisante ou à des coût trop élevés.
Il n'y avait que deux villages sur le Causse de Mende car il n'y a que deux sources d'eau, que devait compléter plusieurs citernes et "lavognes" (mare artificielle pour abreuver le bétail).

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